Auteur : Cat Clarke
Editeur : Robert Laffont
Collection : R
Date de parution : 18 octobre 2012
Nbr pages : 418
Grace, 17 ans, se réveille enfermée dans une
mystérieuse pièce sans fenêtres, avec une table, des stylos et des feuilles
vierges. Pourquoi est-elle là ? Et quel est ce beau jeune homme qui la
retient prisonnière ? Elle n’en a aucune idée. Mais à mesure qu’elle
couche sur papier les méandres de sa vie, Grace est frappée de plein fouet par
les vagues de souvenirs enfouis au plus profond d’elle-même. Il y a cet amour
sans espoir qu’elle voue à Nat, et la lente dégradation de sa relation avec sa
meilleure amie Sal. Mais Grace le sent, quelque chose manque encore. Quelque chose
qu’elle se cache.
Mon avis
♥ ♥ ♥
COUP DE COEUR
COUP DE COEUR
SAINTE.
MARIE. JOSEPH. Mère de dieu. Qu’est-ce
qui vient de m’arriver ? Attendez que je respire, que je me souvienne. Ah oui
voilà, je viens de terminer un roman qui m’a tué. Attendez que je ramasse ce qu’il reste de mon
cœur et ensuite je vous raconte ce qu’il m’est arrivé. Ah mais merde voilà les
larmes qui se repointent (je suis sérieuse je pleure).
C’est
vraiment étrange parce que mon don de deviner les choses à l’avance — Non je ne suis pas en train de vous avouer
que je suis une Enchanteresse ni que j’ai une baguette magique à la Harry
Potter cachée dans ma table de nuit ou quelque chose dans ce style — ne m’a pas
aidée sur ce coup. En fait voilà Englanted
et moi ça fait un moment qu’on se connait. Je l’avais repéré sur Goodreads,
là où moi et mes futures lectures on se rencontre souvent. C’est bizarre, ou alors le résumé sur le
moment a vraiment dû me marquer parce que je garde en tête l’image d’une fille
habillée en blanc assise à une chaise, occupée à écrire, dans une pièce
immaculée de blanc. Et pourtant je n’ai pu retrouver aucune image de ce type…
Puis on s’est perdu de vue. À l’époque je ne lisais pas encore en anglais. Plus
tard, j’ai appris que la collection R allait le publier ce qui m’a ravie au
plus haut point. Mais j’étais tellement occupée avec l’école que je l’ai oublié
pendant un moment. Je n’avais pas encore réalisé que j’allais l’adorer. Il y a
quelques semaines, j’ai eu une révélation : il me fallait Confusion. La phrase accroche : « Le
vie est un beau mensonge » tournait en boucle dans ma tête. J’ai alors sauté
chez mon libraire. Depuis le jour où je l’ai commandé jusqu’au jour où je l’ai
commencé, je n’ai cessé d’y penser. Tellement, tellement, que la veille du jour
où j’ai été le chercher, je n’ai pas su dormir (ne me prenez pas pour une
cinglée s’il vous plaît).
Avant
de commencer Confusion, je ne savais
pas très bien à quoi m’attendre. Certes j’avais entendu dire qu’il était
exceptionnel, mais je ne m’imaginais pas qu’il serait EXCEPTIONNEL à ce point ! Je ne pensais pas qu’il raconterait
une histoire d’une telle ampleur, mais juste celle d’une fille enfermée qui
finissait pas s’échapper à la fin. Oui, naïve comme je suis, j’ai espéré que
Grace finissait par s’échapper, qu’elle rentrait chez elle et que tout
finissait bien, comme dans le meilleur des mondes. Seulement le meilleur des
mondes n’existe pas, Candide l’a découvert. J’ai lu Candide et pourtant je ne m’attendais
pas le moins du monde à ce que cette histoire ait une fin si tragique. Sans doute parce que je suis tellement
habituée à avoir des fins heureuses à mes lectures – je parle de vraies fins
heureuses, parce que certains auteurs considèrent le fait de tuer leurs
personnages principaux comme une fin heureuse. Mais ici, Cat Clarke s’est
voulue réaliste. Ce qui fait la force de ce roman. Ce qui fait que les émotions
qu’il engendre ont un effet coup de poing.
Dès
les premières pages, je suis immédiatement devenue amie avec Grace. Elle me
ressemble une tout petit peu. Outre le fait que je suis aussi grossière qu’elle, nous avons quelques autres
points communs. Elle boit beaucoup, couche avec tous les garçons qui croise sa
route et se mutile. Elle m’a aussi tout de suite rappelée ma très chère petite
Hall Rossem. Le personnage principal de mon one-shot émotionnel au cas où vous
vous demanderiez qui c’est. Puis il y a Sal, la meilleure amie de Grace, qui m’a fait énormément de peine. Qui s’est
mal comporté à certain moment mais je n’ai pas réussi à lui en vouloir. Et Nat.
Le magnifique Nat qui m’a fait ressentir une tornade de sentiments si bien que
je ne savais pas exactement comment je me sentais. Qui m’a fait penser que la
vie est injuste. Qui m’a fait pleurer. Surtout à la fin. Il y a aussi d’autres personnages plus en
arrière-plan : la mère de Grace, Sophie et Devon. Ah et j’allais oublier
Ethan. Ethan est… disons particulier. Il ne parle pas beaucoup. Il se contente
de poser des questions à Grace.
Et
dès les premières pages je me suis accrochée à l’histoire. Je voulais savoir ce
qu’il allait arriver, pourquoi Grace avait voulue mettre fin à ses jours, qui
était Ethan et quelle était cette chose qu’elle se cachait. J’ai donc dévoré
les pages, pas assez vite à mon goût. Mais maintenant que je l’ai fini, je m’en
veux. L’intrigue est tellement obsédante,
perturbante, qu’on ne peut s’empêcher de lire, lire encore et encore. A présent,
je vais devoir attendre juin pour découvrir un autre roman de Cat Clarke.
Au
fur et à mesure que j’avançais dans l’histoire je me suis doutée qu’il y avait
quelque chose de bizarre avec Ethan. J’étais cependant loin de m’imaginer une
fin pareille ! Cette fin qui m’a tuée.
Grace
est donc enfermée dans une pièce blanche avec une table, des feuilles de
papiers et des bics pour écrire. Elle s’est faite kidnappée par Ethan, un
garçon qu’elle a rencontré le soir où elle a voulu mettre fin à sa vie. C’est
ce qu’elle croit et donc nous la croyons aussi. Mais ce n’est pas tout à fait
la vérité. Comme elle n’a rien d’autre à faire, elle écrit. Elle écrit pourquoi
elle en est venue à vouloir se suicider : de sa dispute avec Sal jusqu’à ce moment que j’ai détesté.
Ce
roman est troublant, perturbant et m’a amenée à me poser certaine question. Et m’a
fait comprendre certaines choses sur la vie. La vie est un beau mensonge. On se
cache des choses parce qu’on a peur d’y faire face. On trouve une façon d’évacuer
la douleur et cette façon dont Grace le fait et ben… je vais garder ça pour
moi, ok. Et on se fait tellement mal. Parfois j’avais juste envie d’hurler à
Grace de se taire, d’arrêter de dire ces choses qui attirent le malheur. Et de
fermer les yeux. J’ai retenu mon souffle à plusieurs reprises. Jusqu’à ce
moment où j’ai eu l’impression que j’étouffais…
J’ai
tellement envie de vous en dire plus. Mais je ne peux pas sinon je risquerais
de vous gâcher la surprise.
Confusion est donc un magnifique coup de
cœur qui va continuer de me torturer pendant très très longtemps. Je me demande
si je vais savoir attendre jusque le 6 juin pour pouvoir lire Crulles (Torn) et si je ne vais pas me choper une crise cardiaque suite à
mon impatience. Alors maintenant je vais aller supplier la collection R pour qu’ils
dévoilent la couverture puis je vais retourner pleurer en pensant à cette
lecture qui m’a tuée.
« Je me suis mise à courir. Le plus vite possible. Loin de Sal. Loin de tout.
Mais peu importait la vitesse à laquelle je courais, je n'aurais jamais pu rattraper mes larmes. »
Mais peu importait la vitesse à laquelle je courais, je n'aurais jamais pu rattraper mes larmes. »
En bref :
1er coup de cœur 2013 !
Un roman poignant qui m’a brisé
le cœur !!!
Ce livre, je l'ai terminé en larmes !
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