Auteur : Lauren Oliver
Éditeur : Hachette Jeunesse
Collection : Black Moon
Date de parution : 12 juin 2014
Nbr de pages : 364
Mon avis
A
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yant énormément aimé Le dernier jour de ma vie et la trilogie Delirium, j’en attendais beaucoup de Lauren Oliver avec Panic. Et quand elle a parlé de
narration alternée, plus encore. Bien qu’en ayant lu le bref résumé j’étais
septique. Un jeu dangereux en été, avec pour gain une grosse cagnotte… ça ne
vous dit rien ? Ben à moi, ça m’a vaguement fait penser à Sous le Signe du Scorpion. Et puis
quelle déception quand j’ai appris que la narration était en fait à la 3e
personne !
Et
donc, c’est méfiante que je me suis d’abord mise à lire Panic avant de me rendre compte que finalement j’accrochais. On
fait donc la connaissance de Heather et de Dodge. Tous deux ont pris la
décision de participer à Panic, un jeu dangereux dont l’unique gagnant recevra
une énorme cagnotte qui devrait lui permettre de recommencer une nouvelle vie.
Comme l’indique le résumé, Heather s’inscrit à cause de sa rupture avec Matt et
Dodge par vengeance pour sa sœur. On rencontre aussi Nat, la meilleure amie de
Heather qui participe aussi au jeu et Bishop, le meilleur ami de Heather.
Heather n’est pas si jolie, elle est la fille qu’on ne remarque pas et Nat est
très jolie, elle est la fille qu’on remarque. Ça m’a rappelé immédiatement Lena
et Hana de Delirium, et ça m’a un peu
déçue. Quant aux autres personnages, bien qu’on en apprend certaines choses qui
reflètent leurs facettes, j’ai trouvé que certains côté restaient inexploités
et que ça aurait pu être un peu plus creusé.
En
tant que lecteur, il faut savoir faire la différence entre ce qu’on veut que
l’histoire soit et ce que l’histoire doit être. De ce côté-là, je crois que je
n’ai pas adhéré à la narration qui pour moi, m’a semblé un mauvais choix,
encore pis que pour Dangereuses Créatures.
Je crois qu’une partie du message du livre est basé sur la peur. Or, je ne l’ai
ressentie à aucun moment, à aucun des moments où j’aurais dû. Parce que la
narration était trop éloignée de la tête des personnages. Je n’avais pas
vraiment l’impression de voir à travers leurs yeux. Alors que aucune scène ne
nécessitait d’être écrite à la 3e personne. Du coup, je ne comprends
pas ce choix. Toutefois, je pense qu’il y avait moyen d’être plus proche des
personnages et de leur sentiment au moment des épreuves du jeu.
Mais
malgré cela, j’ai apprécié cette lecture. Retrouver la plume de Lauren Oliver
m’a fait plaisir. Bien qu’avec Panic,
elle revient avec un genre différent, on retrouve comme à chaque fois certaine
particularité. Lauren Oliver est un auteur qui sait ce qu’elle doit écrire et
comment l’écrire. C’était donc logique que les personnages fassent partie d’un milieu
peu aisé, au sinon quel intérêt de risquer leur vie en jouant à Panic ? J’ai
donc bien apprécié ce point parce que je n’ai pas l’habitude de lire des
histoires dans lesquelles les personnages sont « pauvres ». Le fait
que les personnages risquent leur vie en jouant m’a surprise et choquée. Positivement.
Ça m’a rappelé qu’il y a réellement des émissions de télé réalité stupides où
les gens risquent réellement leur vie. Et on appelle ça un « jeu ». Depuis quand c’est devenu marrant de se faire
mettre dans de l’eau bouillant à faire cuire des homards ou tenter le sort à la
roulette russe ? Mieux encore, si on ouvre bien les yeux aux mots de
Lauren Oliver, Panic parle du désespoir, quand tout va mal et qu’on ne sait
plus avancer, du suicide en quelque sorte et des événement cruels qui peut
arriver dans la vie et nous pousser à sauter. La romance, bien qu’elle tarde à
se montrer, m’a beaucoup touchée. Et j’en ai eu les larmes aux yeux,
étonnamment. Ça m’a surprise que quelques mots, qu’un sentiment d’impuissance,
d’injustice qui m’a saisie face à ce qui arrivait à Heather me touche autant. J’ai
apprécié. Bien plus qu’on peut le croire, Panic est réaliste. Surtout lorsque
vers, la fin les personnages se font un film de comment les événements vont se
dérouler, mais que finalement rien ne se passe comme prévu. C’est tout à fait
vrai. Il m’arrive sans cesse – et à vous aussi j’imagine – de prévoir, d’imaginer,
que telle chose va se passer d’une certaine façon et puis qu’un imprévu
survient et fasse échouer vos plans. C’est tout con, mais pourtant dans la
plupart des livres, quand un personnage dit quelque chose qu’il va faire, il le
fait de la manière qu’il l’avait prévu.
Quant
à la fin, je ne savais pas à quoi m’attendre. J’ai sans cesse changé d’avis
concernant le gagnant. Et je m’étais attendue au pire des scénarios (genre tout
le monde meurt), parce que connaissant Lauren Oliver et ses fins… – Le dernier jour de ma vie, c’est
mouchoir assortit et Delirium, ben ce
n’est pas vraiment une fin. Mais finalement, il s’est avéré qu’elle était
parfaite cette fin.
Donc
au final, si on regarde globalement en balayant les défauts de la narration, Panic est un très bon roman à emporter
avec soi sur la plage.
Un grand merci à William de la collection Black Moon pour me l'avoir envoyé.
Ton avis me donne envie de le lire ! En fait, depuis sa sortie j'ai envie de le lire mais j'ai lu pas mal d'avis négatifs.. Ton avis me rassure, j'ai hâte de le lire :)
RépondreSupprimerHâte de le lire celui-ci :)
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