Auteur : Kami Garcia
Editeur : Hachette Jeunesse
Collection : Black Moon
Série : La Légion de la colombe noire (Tome 1)
Date de parution : 5 février 2014
Nbr pages : 348
Mon avis :
Au
départ quand kami Garcia a commencé à nous parler de La Légion de la colombe noire, sa première série solo, j’étais très
enchantée, excitée même et certaine que ce serait un coup de cœur inoubliable,
ma nouvelle série dont je serais raide dingue.
Malheureusement,
au fil du temps, et plus on en apprenait sur la série, j’ai commencé à me
rendre compte que ce ne serait pas le cas. Surtout quand j’ai vu que le nombre
de page s’élevait à 305. Je vous explique : s’il y a bien des auteurs qui
en 300 et des pages - ceux-là sont très
rares malheureusement – savent vous chambouler, vous faire pleurer et vous briser
le cœur sans ménagement, s’il y en a d’autres qui grâce à leur mots vous
heurtent comme 10 milles hommes, vous touchent au plus profond de votre
personne, et l’action, la romance à faire bouillir, vous font oublier les
points survolés, il y en a qui loupent carrément la première marche. Ce que je veux dire par-là c’est que si vous
avez l’intention d’écrire un roman de moins de 400 pages – je parle pour la vo
-, soit il faut que vous soyez Cat Clarke ou bien que vous distrayez vos
lecteurs avec de l’action et de la romance pour camoufler le manque de
profondeur comme savent si bien le faire la plus part des auteurs de romans
dystopiques, sinon c’est foutu. J’admets qu’il y a des exceptions, mais ces
exceptions sont plutôt rares. Enfin, c’est ma façon de voir les choses, par
forcément l’avis de tout le monde.
Puis
il y a eu les premières critiques négatives, dont une dont je me souviens
particulièrement car l’auteur déclarait ouvertement que La Légion de la colombe noire, n’était rien d’autre qu’une fan
fiction de la série SuperNaturel. (Pour
ceux qui connaissent pas, voilà ce que ça donne en quelques mots : deux
frères qui vont de villes en villes pour traquer des démons, fantômes et
créatures du même genre…). J’étais déjà au courant que La Légion de la colombe noire serait un mélange de Buffy contre les Vampires et de
(justement) SuperNaturel, et
craignais donc un mini peu qu’il en soit trop proche, mais là, la chronique
avait affirmé mes peurs.
Et
pour finir, il y a eu les avis qui ont dénoncé le manque de profondeurs, ce qui
a anéanti tous mes espoirs concernant cet opus. Enfin presque, j’ai laissé une
toute petite chance à Kami, qu’elle pouvait quand même faire bien, pas aussi
bien que pour 16 Lunes, mais bien.
J’ai
donc reçu un peu avant sa sortie La
Légion de la colombe noire par Black Moon, ce à quoi je ne m’attendais
absolument pas. Je n’étais donc absolument pas préparée psychologiquement à le
lire. Achever la 5e Vague m’a
laissée le temps d’y remédier. C’est avec méfiance que j’ai donc commencé ma
lecture. Dès le début, j’étais partagée, d’un côté, il y avait le big hic, et d’un
autre, je me sentais bien dans l’histoire, je retrouvais enfin mon genre de
prédilection : le dark fantastique dont je suis tombée amoureuse justement
grâce à Kami.
On
a donc Kennedy qui a perdu sa mère soudainement et qui se retrouve à devoir
aller vivre chez sa tante. Sauf qu’elle se fait attaquer par un esprit vengeur
et se fait sauver par deux gars Lukas et Jared, qui lui annoncent qu’elle est
le 5e et dernier membre de La Légion de la colombe noire dont la
mission est de buter ce genre de créature et ce depuis des siècles. Kennedy a
dû mal à y croire (sans dec’ ?!?) mais fini par les rejoindre. Avec Alara
et Priest, ils se mettent en route pour retrouver les pièces d’une arme qui
pourrait détruire le démon qui est à leur trousse.
Le
big hic qui m’a empêchée de faire confiance à l’histoire et de l’apprécier pleinement
c’est effectivement, comme je m’y étais attendue, le manque de développement,
de profondeur. Je vous explique.
Commençons
avec les personnages. Le problème avec eux c’est qu’ils sont fort peu décris.
Certes, on a leur couleur de cheveux, yeux, on connaît certains trucs qu’ils
aiment, mais à part ça… rien. Et puis les descriptions tardent à venir,
notamment celle de Kennedy, qui pourtant est la narratrice. Depuis le début, je
me l’imaginais blonde (va savoir pourquoi…) jusqu’à mi-chemin du livre, où on
apprend qu’elle est brune… J’ai aussi trouvé certaines de leurs réactions
immatures, enfantines et stéréotypées comme dans un épisode d’une série à scénario
bidon. Quant aux jumeaux, certes, ils ont l’air beaux gosses, mais en résumé ça
donne pas grand-chose : Jared, le bad boy qui ne sait pas ce qu’il veut
mais de toute façon ne le veut pas et Lukas, le gentil garçon qui sait ce qu’il veut mais ne peut pas l’avoir.
Alara, elle m’a paru vraiment bizarre (entendez par-là peu réaliste) dans sa
façon de se comporter. Genre, elle déteste Kennedy parce la pauvre, elle vient
de débarquer dans un monde complétement inconnu d’elle, et dès qu’elle se
propose pour sauver Priest, elle l’adore (y’en a qui sont pas seul dans leur
tête dans le coin…) Le pire c’est quand même la réaction d’Ella, qui m’a
achevée. Votre meilleure amie disparaît peu après le décès de sa mère, laissant
sa maison en ruine et vous téléphone pour vous dire, qu’elle ne rentrera pas de
ci-tôt parce qu’elle est partie faire une virée avec deux gars dont le job est
de butter des fantômes, vous lui répondez : 1) qu’elle doit se faire
internée d’urgence car elle est sans aucun doute atteinte d’une maladie mentale
très grave 2) que vous ne la croyez pas, que sa blague est pourrie et que le
premier avril est passé depuis longtemps 3) que vous la croyez et lui promettez
de ne rien dire à la police même si ça signifie enfreindre la loi. Perso, je
coche la 2 puis la 3, si l’autre persiste avec ses histoires de dingue. J’imagine
que vous aussi. Et ben bizarrement, Ella, elle, sa réaction, en gros, c’est la
trois. Oui, oui. Tout à fait impossible à avaler, irréaliste au plus haut
point. Bref, je l’ai toujours pas digéré ce passage. Priest, lui était le seul
personnage en qui j’ai cru, et qui m’a bien plût. Tout ça a fait qu’ils ne m’ont
pas paru très réels, m’empêchant de croire à l’histoire et de bien me sentir
dans cet univers. Bien éloigné donc, de ce qu’on trouve dans les chroniques des Enchanteurs.
Ensuite,
il a tout cet univers d’urban fantasy qui aurait dû m’épater, mais en fait non,
pas du tout. Parce que prio, étant abonnée à Fringe, et SuperNatural,
je suis déjà baignée par ce monde, et rien de ce que Kami a apporté de mythes,
paranormal à son livre, ne m’a épatée. Il n’y avait rien de neuf. Et deuzio, parce que ce n’était pas assez développé,
recherché. Si elle avait pris le temps de bien expliquer les différents mythes
dont celui de Bloody Mary (je préfère la version de SuperNatural, largement plus effrayante !), ça aurait sans
aucun doute apporté plus d’originalité.
Le
manque de profondeur se ressent en fait, pour être honnête sur tous les points
de l’histoire. Ça rend la mission de La Légion trop facile, trop simple. J’imagine
que lorsque vous vous retrouvez face à une créature qui veut vous faire la
peau, vous vous dépêchez de la butter, et que tout ce passe en quelques
secondes. Sauf que là, c’est de la littérature et non un épisode de série. Pour
mieux qu’on y croie et qu’on soit effrayés, Kami aurait dû…et ben donner plus
de détails à ces scènes, censées nous donner froid dans le dos. Perso, mon cœur
n’a frémi à aucun moment. Dommage.
Les
descriptions des lieux – qui n’en n’étaient pas – m’ont déçue. Franchement, je
m’attendais à avoir des images en couleurs plein les yeux comme avec 16 lunes et ses suivants, mais en fait, non
pas du tout, alors que c’est une des choses que je recherche dans mes lectures :
découvrir de nouveaux endroits incroyables hauts en couleur. En parcourant le
tableau du livre sur le compte Pinterest de Kami, je m’attendais à quelque
chose d’époustouflant concernant Lilburn Mansion, mais il s’est avéré que c’était
une arnaque.
Il
m’a aussi semblé, qu’il y avait des incohérences. La plus notable : genre,
Les jumeaux disent qu’ils ont eu du mal à trouver Kennedy et son adresse, et
plus tard, Jared avoue qu’il est responsable de ce qui est arrivé aux anciens
membres, parce qu’il avait trouvé leur adresse (Humm wtf ?!? Faut vraiment
que quelqu’un m’explique.)
Quant
à la fin, euh mieux vaut pas que j’en parle, c’était un peu du n’importe quoi.
Je
pense que le livre a été écrit trop vite. Il y a des auteurs qui écrivent un
livre sur l’année mais qui le font bien, d’autres qui essaient d’en faire trop
et voilà le résultat. Ou peut-être que Kami n’a pas pris le temps d’approfondir
son univers. En tout cas, c’est vraiment dommage, car avec 200 pages en plus,
donc plus de développement, ça aurait fait un très bon livre.
Malgré
tout ce négatif, j’avoue avoir quand même bien aimé, pas adoré, mais bien aimé.
Je me suis laissée emporter par l’histoire, motivée à savoir ce qu’il allait se
passer ensuite. L’humour des personnages m’a bien fait rire et la romance
sourire.
Et
contrairement à ce que prétend la chronique de pétase pouffiasse x sur
Goodreads, non La Légion de la colombe
noire, n’est pas une fan fiction de SuperNatural.
Bon, ok, il y a quelques petites ressemblances, mais en même temps, si on
compare Les Enchanteurs à Twilight et La Sélection à Hunger Games,
alors on peut comparer n’importe quoi à tout.
Quand
on regarde le tout, ça n’a pas l’air très joli tout ça, mais je me devais d’être
honnête, même s’il fallait que ce soit aiguisé. Retenez surtout, que si vous
voulez découvrir un univers différent, pour changer de la chick-lit et de
dystopie envahissante, un livre simple qui ne vous cassera pas la tête, le
temps de souffler entre deux lectures à couper le souffle, ce livre est sans
doute le bon. Sinon, pour les fans des Enchanteurs, ne placez pas vos attentes
trop hautes.
Je
lirai volontiers le tome 2 (dont la couverture vo est sublime) mais étant donné
que pour l’instant le nombre de pages s’élèvent à 300 et des chiquettes, je ne
m’attends pas à quelque chose d’énorme.
Merci
à Black Moon de m’avoir donné l’occasion de lire cet opus.
J'ai bien aimé cette lecture, car je partais vraiment pas convaincue étant donné que je n'ai pas aimé la saga des enchanteurs...
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